Le 28 mars dernier, les membres de la Team K ont eu l’honneur d’assister à l’avant-première française du film Petite Forêt de Yim Soon-rye. Ce long-métrage, sorti en Corée du Sud l’année dernière, sera à l’affiche des cinémas français à partir du 3 juillet 2019. Pour vous mettre en appétit, nous vous livrons nos impressions – à la façon d’un menu gastronomique ;).

L’entrée : un synopsis énigmatique

“Pas de travail, un amour à la dérive, des études ratées… Rien ne va dans la vie de Hye-won, 20 ans. Sur un coup de tête, elle décide de quitter la grande ville, laissant ses problèmes derrière elle. De retour au village, elle retrouve Jae-ha et Eun-sook, ses amis d’enfance.

Alors que l’hiver se prépare, les journées de la jeune fille sont remplies de moments paisibles, autour de repas préparés avec des ingrédients cultivés dans une nature préservée. Elle découvre peu à peu la véritable raison qui l’a poussée à revenir dans sa maison natale, où elle a vécu avec sa mère…”

Voici le synopsis de cette adaptation du manga japonais éponyme de Daisuke Igarashi (Ritoru Foresuto ou リトル・フォレスト) !

Le plat de résistance : un film qui fait du bien

A l’image de son héroïne, qui quitte la jungle urbaine pour retrouver ses racines, Petite Forêt invite les spectateurs à redécouvrir le goût de la nature et des choses simples.

Petite Forêt est un film poétique et inspirant qui incite le spectateur à se laisser porter par le rythme des saisons et la beauté de la campagne sud-coréenne. C’est un film chaleureux et inspirant qui rappelle l’importance de veiller les uns sur les autres, mais aussi de trouver sa propre voie.

L’autre héroïne de cette histoire, c’est la cuisine. Mais pas n’importe laquelle ! Celle qui nourrit le corps ET l’âme, qui respecte le rythme de la nature et, surtout, qui se partage. Un conseil : prenez le soin de manger quelque chose avant la séance, car Petite Forêt est un film trèèès gourmand !

Le dessert : un casting rafraîchissant

La recette d’un bon film ? Un bon scénario, une bonne réalisation (nous vous en parlons après !) et…une bonne distribution. Et sur ce dernier point, Little Forest nous a régalées !

Notre héroïne, Hye-won, prend véritablement vie grâce à la fraîcheur et au charme naturel de Kim Tae-ri (Mademoiselle, Mr. Sunshine).

Parmi ses amis d’enfance, le passionné Jae-ha est interprété par Ryu Jun-yeol (Reply 1988, A Taxi Driver). La pétillante Eun-sook est quant à elle jouée par Jin Ki-joo (Moon Lovers: Scarlet Heart Ryeo, Come and Hug Me).

Enfin, Moon So-ri (Oasis, A Good Lawyer’s Wife, The Legend of the Blue Sea) prête ses traits à cette mère fantasque (et absente) qui apparaît dans les souvenirs d’enfance et d’adolescence de Hye-won.

Le chef cuisinier : une réalisatrice engagée

Petite Forêt est le 12ème film réalisé par Yim Soon-rye, l’une des figures majeures du cinéma sud-coréen au féminin. Cette réalisatrice et productrice, née en 1961 à Incheon (Corée du Sud), est diplômée en littérature anglaise, théâtre et cinéma. Pour la petite anecdote, elle a effectué une partie de ses études dans une université parisienne (l’actuelle Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis) au début des années 90 !

Yim Soon-rye s’est notamment illustrée par trois oeuvres : Three Friends (1996), Waikiki Brothers (2001) et Forever The Moment (2008), son plus grand succès populaire. Elle a également réalisé Keeping the Vision Alive (2001), un documentaire sur la place des femmes cinéastes dans l’industrie cinématographique sud-coréenne.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Yim Soon-rye est une réalisatrice engagée. A travers ses films, résolument militants, elle dénonce par exemple le conformisme et le machisme de la société sud-coréenne. Elle a également veillé à ce que le tournage de Petite Forêt respecte la nature – ça se ressent dans le film !

La note finale : un film à déguster sans modération

Et vous, avez-vous déjà eu l’occasion de voir ce film ? Dîtes-nous ce que vous en avez pensé ! Sinon, comptez-vous aller le voir cet été ?

Sources : Borealia Films, FFCP (Festival Français du Film Coréen à Paris), Allociné

Crédits photos : Borealia Films